mercredi 14 octobre 2015

Portrait de l'inspirante Madame Labriski: de marathons à galettes faites maison!




Après quelques années à travailler en communications à Montréal, Mériane Labrie (bien connue des internautes et des coureurs sous le nom de Madame Labriski) s’est installée à Québec et s’est d’abord mise à courir…pour passer le temps!
Puis, la course est devenue une passion,  une façon de se dépasser. Mériane s’est qualifiée pour un marathon et puis un autre. Est ensuite venu un temps où elle a réalisé qu’elle consommait de plus en plus de galettes et de produits pour sportifs achetés sur le pouce. Elle s’est interrogée sur leur valeur nutritive et a ainsi décidé de créer ses propres galettes faites maison qui répondaient à la fois à ses besoins, à ses contraintes et à ses valeurs.
Partagées sur son blogue, ses recettes sont rapidement devenues très populaires auprès des internautes.

Place à une femme qui a de l’énergie et des recettes de galettes à revendre!


Nadine : Bonjour Madame Labriski! On te connaît comme marathonienne et conceptrice de galettes pour sportifs. Racontes-nous comment ces deux passions sont devenues ta tasse de thé?


Mériane : À la base, je cherchais à créer des galettes/collations santé pour répondre à un besoin que moi j’avais à titre de coureuse. Je voulais me faire plaisir tout en sachant que j’offrais de la bonne énergie à mon corps. J’avais une vision aussi, contribuer à réduire l’obésité chez les enfants. Un fait que je trouve très triste. Le blogue est venu pour voir/palper si d’autres personnes pourraient s’intéresser à mon sujet : la galette/ collation sans sucre et sans gras ajoutés.


Nadine : Quelle place tiennent les saines habitudes de vie dans ton quotidien?


Mériane : Une très grande place. Pour moi, c’est s’offrir le plus beau des cadeaux. C’est prendre soin de soi et de sa santé. C’est se donner les meilleures chances d’avoir une belle qualité de vie… en santé. Prendre soin de soi, c’est un mode de vie. Un héritage pour mes enfants. Chez moi, c’est une priorité. (Tout en restant dans l’équilibre. L’orthorexie, je trouve ça triste.) On a toujours un sac de chips ouvert à la maison et une armoire à cochonneries. Pour les chips, on en mange quelques unes, des fois, et on referme le sac. C’est comme ça. Ça fait partie des petits plaisirs de la vie.


Nadine : Que signifie pour toi « bien manger » et comment y parviens-tu?


Mériane : Pour moi, bien manger, c’est manger de façon équilibrée tous les jours, trois repas par jour. Je cherche toujours à manger le plus de légumes possibles. Un repas sans légume… OUF! Mon corps n’aime pas ça. Je fatigue un peu. Mais il y a des exceptions… de temps en temps. Hahah! Mais je dois avouer que c’est assez rare. Les légumes, dont les légumes verts, on une très grande place dans nos repas à la maison.

Oui, je considère que j’arrive à bien manger. Tous les jours. C’est un choix et un mode de vie. Même au resto, je sais quoi choisir… 


Nadine : Parles-nous de ta relation avec la nourriture.


Mériane : Elle est saine et bonne. Mais c’est vrai que je cherche toujours à bien manger. J’ai énormément d’énergie dans la vie et je suis persuadée que c’est en lien avec ce que je mets dans mon organisme. Comme j’aime le dire sur le blogue : Je carbure aux Labriski. Hahah! Mais en fait, comme je disais, c’est un mode de vie.

Ma sœur aîné à souffert d’anorexie au point de se faire hospitaliser… J’ai lu énormément sur la nourriture. Par intérêt et par choix. J’ai lui aussi sur la relation que les gens peuvent avoir avec la nourriture. C’est tellement triste de passer son temps à se priver. Un peu de tout (avec plein de légumes – hahahah!) est vraiment pour moi le secret d’une bonne alimentation qui génère du bonheur.


Nadine : Ce que tu as le plus amélioré dans ton alimentation au cours des dernières années (ta plus grande fierté) ?


Mériane : Bonne question. J’ai réussi à faire manger des légumes à mon chum et faire en sorte que lui aussi ça fasse partie intégrante de sa vie et de son alimentation. Hahahha! Sérieusement, ma plus grande fierté est mon travail de recherche et de développement chez Madame Labriski. Des fois, j’en reviens pas moi-même. Ce dont je suis encore plus fière, c’est que ma technique évolue… et que je sais que je peux aller encore plus loin. J’ai plein d’idées… pour faire évoluer le monde des collations décadente de santé!


Nadine : Si tu avais à te fixer un objectif nutritionnel aujourd’hui, quel serait-il?


Mériane : Continuer de bien manger et d’être à l’écoute de ce qui me fait du bien ou non. Un objectif nutritionnel serait de continuer à développer des solutions à la Labriski. À la place de Madame Labriski- Ces galettes dont tout le monde parle, ça pourrait devenir Madame Labriski – Ces recettes dont tout le monde parle. Pourquoi pas?


Nadine : Quelle est, selon toi, la plus grande difficulté alimentaire vécue par les gens que tu rencontres?


Mériane : Manger de façon équilibrée et accorder une certaine importance à la place des légumes dans nos assiettes. Des fois, j’en reviens pas encore à quel point l’offre des restaurants (surtout rapides) n’est pas vraiment santé.  Ça, j’en reviens pas.  Les gens deviennent obsédés par les calories alors que ce ne sont que des chiffres. Il faut écouter son corps… il reste d’un telle chose? Parfait, on aura des lunchs demain.

Ou encore : c’est très bon, mais ça ira à demain avant que j’en remange.  Je trouve que les gens mangent parfois comme si c’était leur dernier de repas à vie. On mange pourtant tous les jours. N’est-ce pas agréable de manger lorsqu’on a vraiment faim? Pour moi, c’est un bonheur…
Alors pourquoi manger qu’en on n’a pas vraiment, vraiment faim?
Je trouve que les gens ne sont pas assez à l’écoute de leur corps et de leurs sensations. Pourtant, notre corps est notre « meilleur ami ». Il faut en prendre soin… et lui dire qu’on l’aime. Hahah!


Nadine : Y aurait-il un message que tu aimerais transmettre par rapport à la nutrition et aux saines habitudes de vie en général?


Mériane : Il faut cesser de se prendre la tête. Il faut aimer ce qu’on mange, aimer son corps, faire de bon choix, manger un peu de tout, faire quelques excès de temps en temps et bouger.  Bouger pour prendre soin de soi et se faire du bien. Le secret, c’est faire le choix – conscient – de s’aimer, ça change bien des choses.


Nadine : En terminant, on sait, grâce aux médias sociaux, que tu es enceintes et que cela ne t'empêche pas de continuer de courir. Si la course a actuellement bonne presse, courir enceinte suscite néanmoins la controverse. Qu’aimerais-tu dire à ce sujet?


Mériane : Je dois l’avouer, je carbure aux dépassements de soi. Personne n’est parfait et moi non plus. Enfant, je rêvais d’être une athlète olympique. J’ai tellement d’admiration pour ces personnes. J’ai trouvé dans la course à pied ma façon à moi de me dépasser et d’entrer en relation avec mon corps. Je mange bien, je prends soin de lui (au niveau du cœur et musculaire) et ce dernier me permet d’avoir une énergie au quotidien hors du commun. D’ailleurs, je remercie la vie pour cette belle chance.

Enceinte, ça ne change rien. Je continue de m’entraîner… en écoutant mon corps. Je m’entraîne pour me donner les plus grands chances de récupérer facilement après l’accouchement… je m’entraîne aussi pour offrir à mon bébé, les meilleurs conditions possibles pour lui. Après une fille, on attend un garçon!  Ce dernier est en train de former son corps. Comme maman s’entraîne, ce dernier aussi!  Je suis persuadée que c’est un cadeau de la vie que je lui offre à lui aussi.

J’écoute mon corps. Je respecte mes nouvelles limites, mais encore une fois, je me fais le cadeau de rester en super forme : pour moi, pour le bébé et pour une fois que j’aurai accouché. Tout est plus facile et plus simple quand on est en forme. C’est un choix…que j’assume pleinement!


Mille merciski Madame Labriski! 


© Nadine Bonneville 2015

1 commentaire: